Ahun y'en a pas deux

Notre lycée est en deuil

Les événements tragiques de vendredi dernier à Paris ont choqué tous les apprenants et les personnels de l'établissement.

"Injustice", "lâcheté", "horreur", "ignominie", "fanatiques" sont les mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche des élèves face à ces attentats. Mais ils ne masquent les valeurs de "solidarité" ou de "liberté" que beaucoup réaffirment aujourd'hui.

A midi, avant d'observer une minute de silence et d'entonner l'hymne national, le Directeur de l'EPL -Monsieur Eric Cazassus- a lu un discours émouvant et fort que nous partageons avec vous.

"Le vendredi 13 Novembre 2015 restera une date marquée par la terreur, la lâcheté et l'obscurantisme pour notre capitale, pour la France et pour le monde entier.

La terreur d'abord avec des centaines de morts et blessés visés au hasard de la foule lors de multiples attentats synchronisés.

L'obscurantisme ensuite car notre incompréhension est totale. Au nom d'un Etat qui n'existe pas, au nom d'une religion qui ne prêche pas cela, des français ont massacré d'autres français.

La lâcheté enfin puisqu'ils ont utilisé des armes contre des personnes qui en étaient dépourvues.

N'y voyez point là un acte politique, encore moins une guerre des religions mais une guerre de l'ombre contre la ville lumière.

Le gouvernement français dans une concorde nationale, avec l'appui des forces de l'ordre, de l'armée, des services de renseignements et des services de secours a fait face à l'urgence de la situation en décrétant l'état d'urgence.

Certes, cela entraîne une restriction des libertés individuelles mais la sécurité de tous est à ce prix.

Et maintenant, comment doit-on organiser la riposte à une guerre non ouverte qui va durer ?

La réponse en avant tout en moi ! En vous ! En nous !

Face à l'obscurantisme, opposons la connaissance.

Face à la violence, opposons le vivre-ensemble sous les bannières de nos valeurs communes de la République.

Face à la peur que l'on veut nous imposer, opposons notre joie de poursuivre notre chemin et non celui qu'on choisirait pour nous.

Connaissance, vivre-ensemble et choix de sa vie : qui mieux que l'école républicaine incarne cette trilogie ?

Oui, je vous l'affirme, si les terroristes ont fait le choix de l'épée, nous devons faire celui de la plume.

Toute guerre finit un jour, tôt ou tard !

Seule l'humanité triomphe à la fin !

Mais si pour la découvrir, à nouveau, l'inhumanité doit passer, acceptons cet état de fait mais tirons-en les conclusions et inscrivons-les dans nos mémoires.

L'Histoire est à ce prix, hélas !

Sans fatalisme, avec conviction mais réalisme, j'ose hurler en ton nom Liberté.

Vive l'école et son savoir.

Vive la République et ses valeurs.

Vive la France et son avenir."